Sophrologie-EMDR-Claudy SMADJA

Le sophrologue témoin de la douleur


Le sophrologue témoin de la douleur

Comment répondre à la souffrance de cet autre qui est là devant moi ? S’il est mon ami, mon parent, sa souffrance me renvoie à ma propre vulnérabilité, à mon humanité, à ma finitude. La douleur est isolement, solitude, gouffre, abîme, vertige. Il est difficile de s’éloigner de notre douleur, psychique ou physique. La souffrance nous arrache à nous-mêmes et rompt la communication à l’autre.

Dans le huis clos du cabinet du sophrologue, la souffrance peut s’exprimer, être recueillie. Elle se dit par les mots, les larmes, le silence les regards. La souffrance dans le corps nous réduit à la zone du mal, elle nous anéantit, nous rétrécit.La souffrance dans l’âme, ne peut plus se dire, ni se penser .La douleur est ce qui nous entraîne vers un vide, dans lequel on ne peut que survivre.

Le sophrologue est le témoin de cette douleur, et va aider l’autre à poser un pont au dessus de ce gouffre de détresse. Seule la parole peut donner un sens. Les mots jetés comme autant de SOS désespérés. Quand la souffrance est reconnue par un autre, quand elle peut être entendue, quand on peut s’autoriser à dire à quelqu’un qui ne juge pas, combien ça fait mal, cette traversée de la désespérance est moins déchirante. Les mots bâtissent ce pont qui nous relie à l’autre.