Sophrologie-EMDR-Claudy SMADJA

La relation transférentielle

Le sophrologue fait advenir la parole


Facteurs du Stress

Le sophrologue encourage le récit, facilite l’expression dans le respect de l’autre, de sa détresse, de son histoire de vie, de son rythme. Il accueille l’individu avec toutes ses dimensions, son sexe, sa race, son milieu social, sa profession, ses traits de caractère, sa fragilité psychologique, son système d’évolution, ses défenses, sa personnalité.

Dés que la personne commence à parler, nous sommes dans son monde. Elle nous intéresse, nous sommes avec elle, nous sommes dans un autre espace-temps. Nous écoutons, nous décodons. L’écoute va bien au-delà de ce qui est dit. Tout est important : la manière de se présenter, la voix, le rythme du discours, les soupirs ,les silences, la tonicité musculaire, la respiration, le regard.

L’écoute en sophrologie se base sur l’observation mais est aussi intuitive, la sophrologie développant l’intuition. Bien évidemment cette seule intuition n’est pas suffisante encore faut il aussi avoir une bonne connaissance de la psycho pathologie, pour pouvoir poser des hypothèses de travail cohérentes. Dès la première poignée de main, il se passe quelque chose entre le sophrologue et la personne qu’il reçoit. Pour aider, guider, il est indispensable que la relation soit entièrement confiante. C’est grâce à cette relation privilégiée que nous pourrons faire émerger les émotions.

Pour la personne en souffrance le cabinet du sophrologue sera ce havre de paix, où elle pourra laisser tomber le masque, face à une personne solidaire, bienveillante, neutre. Alors que dans la vie courante une certaine retenue est de mise, car peu de gens sont capables de laisser de coté leurs certitudes pour être disponible à la pensée de l’autre. Pour apaiser l’angoisse, le sophrologue doit « être ». Il doit vivre la sophrologie. En sophrologie nous sommes l’instrument d’une thérapie à médiation corporelle. Le sophrologue doit être ancré, serein, vivre ce qu’il pratique.

Le sophrologue crée un lien transférentiel solide et durable avec les personnes en détresse pour les soutenir, les aider à avancer, car vivre c’est avancer malgré les risques, les souffrances, et la peur.

Les contre indications formelles d’une prise en charge sont :

  • Le refus inconscient du Sujet qui serait incité à la thérapie par une tierce personne, ses parents, ou un conjoint par exemple.
  • La psychose endogène avérée, la psychose maniaco dépressive qui est du domaine du psychiatre.
  • La dépression masquée ou avérée qui demande une prise en charge médicamenteuse. Toute douleur doit impérativement avoir été diagnostiquée par le médecin.
  • L’anamnèse en sophrologie

    Issue des mots grecs »ana »(remontée)et « mnémé »(souvenir).C’est à la langue philosophique que les médecins ont emprunté le terme anamnèse. L’anamnèse reconstitue l’histoire du Sujet.

    Les techniques pour le recueil de données pouvant être fort diverses. L’anamnèse est une reconstitution autobiographique, elle doit être faite d’une manière précise.

    D’une manière générale, l’anamnèse met en relief :

  • Les antécédents familiaux du Sujet, ses origines, les informations sur le père, la mère. Les principes d’éducation des parents.
  • Les relations avec le reste de la fratrie.
  • Les antécédents médicaux, familiaux, personnels.
  • Les traitements médicaux en cours.
  • Son enfance, comment il a perçu l’école.
  • La qualité de ses relations affectives.
  • Son métier, son rapport au travail
  • Son environnement socio professionnel.
  • Ses conditions de vie.
  • Ses habitudes alimentaires.
  • Ses addictions (tabac, alcool, drogue)
  • Ses goûts, ses lieux de prédilection, ses réactions à la chaleur, au froid, qui seront utilisées dans les cassettes de sophrologie.
  • Facteurs du Stress

    Le contrat

    L’anamnèse permettra de définir un contrat portant sur :

  • La définition des souhaits, des objectifs du consultant.
  • Le rythme des séances.
  • Les honoraires qui doivent être définis clairement et sans ambiguïté. La notion d’honoraire est un geste libérateur, il est obligatoire et évite que la personne se sente redevable.
  • Le choix des techniques qui pour l’école française peuvent être comportementales, analytiques et bio énergétiques.
  • En cas de technique analytique il est impossible de prévoir la durée des rencontres. Par contre dans les techniques comportementales, le contrat délimitera avec l’accord du Sujet, l’axe de travail et le nombre de séances prévues.En règle générale une prise en charge thérapeutique n'excède pas 1 an dans une sophro-analyse et une vingtaine de séances pour un travail comportemental.

    L’un des principes de base de la sophrologie est le principe d’action positive. Elle nous permet d’améliorer not schéma existentiel, et la confiance que nous avons en nous-mêmes et en notre capacité à gérer nos problèmes.

    Certains êtres, même dans la détresse ont une relation plus positive avec eux mêmes et le monde. Plus de force morale, de confiance, une meilleure capacité à tolérer l’épreuve, et à s’engager dans un processus actif de résolution des problèmes. Ils auraient également plus de facilité à s’adapter aux différents stresseurs de la vie.

    Comment la sophrologie nous aide t’elle à retrouver des forces ?

    Le sophrologue va encourager l’autre à se reconstruire, à restaurer l’image de Soi défaillante. La relation d’aide sophrologique va amener le Sujet à se retrouver, se renouveler, s’extraire petit à petit de la douleur de l’épreuve. A évoluer positivement en modifiant la relation à soi même et à autrui.

  • Par la pratique de la concentration qui va lui permettre de vivre totalement l’instant présent, et de couper court à la tyrannie des pensées douloureuses obsédantes.
  • Par le retour aux expériences passées agréables, grâce à la sophromnésie par exemple, qui pourra nous fournir des images support en sophro acceptation progressive.
  • Par la pratique régulière de la respiration abdominale qui va lui insuffler un autre souffle de vie, plus d’énergie, de vitalité.Par le travail d’acceptation de ce qui est et de ce qui va advenir.
  • e sophrologue est une présence attentive au cœur de la tempête affective du sujet, il lui propose plus de bien-être, d’harmonie, de liberté, un ressourcement. Comment retrouver suffisamment de forces en soi ? Comment pouvons nous rebâtir notre réalité après l’épreuve ? Quel sens pouvons nous donner à notre vie après qu’elle ait été dévastée ? Certaines personnes sont moins portées à sombrer dans la victimisation. Elles parviennent à « rebondir », et même à découvrir des capacités nouvelles. D’autres ne parviennent pas à s’extraire des décombres de leur vie, et se figent dans l’immobilisme.

    On ne peut pas dire des personnes qui s’en sortent mieux, qu’elles sont invulnérables, nul ne peut se prétendre invulnérable. Pourtant elles ont la conviction face à l’épreuve que leur vie conserve un sens. C’est précisément le rôle du sophrologue d’être la voix qui insuffle l’espoir, qui aide à sortir du cercle vicieux des pensées torturantes.

    Le sophrologue est dans l’Eros, il cultive l’optimisme, il est convaincu que même dans les situations les plus désespérées il existe toujours un revirement possible. La souffrance passe par un geste de retournement vers soi qui nous permet de poser sur nous-mêmes un autre regard.

    La sophrologie invite le sujet en souffrance à avoir une autre vision de lui-même et du monde. Il ne s’agit pas d’encourager un optimisme irréaliste, mais bien par le contact chaleureux et sensible avec une autre personne, de l’amener à se poser les bonnes questions :

    Quelle signification a cet échec, ce drame dans ma vie ? Comment suis-je capable de le gérer ? Ai-je tendance à dramatiser ? Quelle est ma façon de chercher une solution ? Suis-je capable de me relever lorsque le malheur me tombe dessus ? Qu’est ce que cette tourmente me révèle de moi-même ? Quelles sont mes limites Comment puis je accepter ces limites comme une évidence ? Que suis-je vraiment qui suis-je dans l’essence de mon être meurtri ? Comment puis je retrouver la liberté d’Etre ?l’envie de vivre ?

    Après l’épreuve, il est possible de ressentir une meilleure perception de la réalité. De prendre la responsabilité de nous-mêmes avec tout ce que cela comporte de malaises, de difficultés, mais aussi de joie. Nous pouvons reprendre le pouvoir sur notre vie.

    Par sa présence attentive, le sophrologue enseigne à la personne venue le consulter, comment diminuer le stress, développer son intuition, sa créativité, ses capacités d’auto guérison, réveiller ses forces positives. La personne meurtrie parvient à entrevoir la possibilité de guérir du moins partiellement ses blessures, avec une authenticité nouvelle.