Sophrologie-EMDR-Claudy SMADJA

Vous trouverez ci dessous les témoignages de praticiens certifiés de la thérapie EMDR ou en cours de formation.

Vous trouverez ci dessous les témoignages de praticiens certifiés de la thérapie EMDR ou en cours de formation.

Témoignage de Serge, psychologue clinicien, psychothérapeute, Paris

Citation du psychiatre Christian Zaczyk dans le dossier « Choisir le bon psy » (Nouvel Observateur, n° 2155, du 23 février au 1er mars 2006)

Témoignage de Lila, psychologue-psychothérapeute, à La Roche-sur-Yon : EMDR ET MOI

Témoignage de Jenny, psychologue-psychothérapeute


Témoignage de Serge, psychologue clinicien, psychothérapeute, Paris

Je pratique la Gestalt-thérapie depuis plus de trente cinq ans, en séances individuelles, en thérapie de couples et en groupes continus thérapeutiques. Je développe une variante intégrant les dimensions corporelles et émotionnelles, et je me suis intéressé de près aux phénomènes psychobiologiques concomitants, analysés par les recherches des neurosciences contemporaines.

J’ai d’ailleurs détaillé ces aspects - insuffisamment explicités dans la littérature gestaltiste traditionnelle - dans deux ouvrages, traduits aujourd’hui en une douzaine de langues. Dès 1985, j’ai présenté aux États-Unis une conférence sur le thème : « Is Gestalt Therapy "Chemotherapy" Without Knowing It ? » - où je développais l’idée que la Gestalt entraînait de rapides modifications biochimiques du fonctionnement du cerveau (nouvelles liaisons synaptiques et modifications des neurotransmetteurs), expliquant en partie son efficacité.

Lorsque j’aperçus, par hasard, au cours de l’un de mes fréquents déplacements aux USA, l’ouvrage de Francine Shapiro : (Eye Movement Desensitization and Reprocessing, Basic Principles, Protocols, ansd Procedures, The Guilford Press, New York, 1995) qui venait de paraître, je l’achetai donc sans hésiter, et je le parcourus avidement le soir même. Au moment où une formation sérieuse à l’EMDR s’est mise en place en France avec David Servan-Schreiber, je me suis donc formé tout naturellement à cette approche nouvelle - qui prenait délibérément en compte l’activité cérébrale (même si elle n’a pas encore réussi à l’analyser de manière scientifique explicite).

Aujourd’hui, il m’arrive fréquemment d’introduire une série de sessions d’EMDR dans le suivi d’un client - notamment lorsqu’émerge dans l’anamnèse un traumatisme psychologique majeur : décès, suicide ou accident grave d’un proche (ou du client lui-même), agression, attentat, viol, annonce d’une maladie grave, etc., ou inversement, il m’arrive de prendre des clients en urgence en EMDR, puis de poursuivre et d’élargir éventuellement la psychothérapie, en Gestalt. Comme la Gestalt-thérapie, l’EMDR encourage l’expression des émotions et le revécu du trauma, dans le cadre sécurisant d’une alliance thérapeutique chaleureuse, induite par l’empathie du thérapeute. Elle tend souvent à clore les « Gestalts inachevées » de la vie passée du client.

Elle exploite les « polarités » de ses choix - délibérés ou inconscients - polarités opposées, ou plutôt complémentaires, telles que l’image négative de soi (« cognition négative ») ou l’image idéalisée que le sujet désire atteindre. Selon le cas, je reçois des clients traumatisés (récemment ou plus anciennement) pour quelques séances d’EMDR (de 3 à 7 séances, la plupart du temps) et je leur propose éventuellement de poursuivre la psychothérapie selon la méthode Gestalt qui m’est chère, afin d’harm¬oniser l’ensemble de leur personnalité, d’épanouir leur potentiel personnel, en profitant de l’élan initial.

Étant maintenant relativement âgé (80 ans), je ne désire pas entreprendre des psychothérapies de trop longue durée et l’EMDR me permet d’exploiter utilement ma large expérience, au cours de traitements brefs, n’excédent pas, la plupart du temps, quelques semaines, parfois quelques mois. Ou bien, à l’inverse, je reçois des clients désireux d’entreprendre une thérapie complète et approfondie, en Gestalt-thérapie, et j’insère occasionnellement, par la suite, quelques séances d’EMDR, dans le décours de la thérapie, lorsque sont évoqués des traumatismes de l’enfance ou des traumatismes actuels. Il va de soi, que selon la demande du client, il m’arrive de me limiter à une seule de ces deux approches, mais je n’ai jamais constaté d’incompatibilité entre les deux, bien au contraire.

Serge, praticien EMDR, Paris

Citation du psychiatre Christian Zaczyk dans le dossier « Choisir le bon psy » (Nouvel Observateur, n° 2155, du 23 février au 1er mars 2006)

« En psychiatrie, nous vivons sur l’idée que nous manquons d’instruments puissants et efficaces, qu’il faut passer par des traitements longs et se résigner à des résultats médiocres » explique le psychiatre Christian Zaczyk (1) « L’EMDR bouscule ce pessimisme et remet en question la mythologie du travail en profondeur. Et montre qu’une intervention très brève peut transformer une personne ». Il est encore tout émerveillé d’avoir réussi à remettre sur pied en quatre séances une patiente qui, après avoir subi trois agressions, était incapable de sortir, de travailler et s’enfonçait dans une dépression grave. « Je l’ai revue un an plus tard. Guérie. Pour le médecin que je suis, c’est le top ».

(1) Christian Zaczyk « Comment avoir de bonnes relations avec les autres », Odile Jacob, 2005

Témoignage de Lila, psychologue-psychothérapeute, à La Roche-sur-Yon : EMDR ET MOI

Il y a trois ans, j’appartenais à une association des psychologues où la plupart des collèges étaient d’obédience psychanalytique. Pendant nos réunions, nous échangions des réflexions, entre autres, sur des textes déclarés importants ou intéressants. Une de ces séances concernait la « guérison ». Après deux heures de discussions animées, j’ai compris que je devrais bannir de mon vocabulaire de psychologue le mot « guérir », sous peine d’une sorte d’hérésie professionnelle. Nous, les « psys », nous aidons, nous soutenons, nous devons prodiguer la « neutralité bienveillante », mais il n’y est pas question de quérir qui que ce soit. Depuis, j’ai changé de région, j’ai fait l’expérience - en tant que patiente - de la thérapie EMDR, j’ai suivi la formation de cette thérapie et je la pratique. La neutralité bienveillante - d’accord, mais, j’avoue que - en réalité - aider, soutenir, écouter ne me suffisait pas. A présent - sans aucun complexe - je brandis le terme « guérir », d’autant plus franchement que, dans ce processus, moi et la technique EMDR ne sommes que des instruments. Les neurones des clients se chargent du reste. Aujourd’hui, j’ai reçu de Mademoiselle N., 36 ans, victime de l’inceste, une lettre écrite le lendemain de la cinquième séance de thérapie EMDR qui s’est déroulée le 11/10/2005.

Bonjour Lila,

Comment exprimer ce que je ressens ?

Depuis hier, tu as changé ma vie. Je n’ai plus mal au ventre ni au dos. Je me sens plus légère, presque aérienne. J’ai dormi 12 h - bien. Je suis quand même très fatiguée, comme après un marathon. Je commence à aimer, à aimer mon ventre, mais plus bas, je n’arrive pas encore. Ce n’est pas grave, ça viendra. Pour la première fois depuis mes 11 ans, je respire. Tu es en train de faire de moi une autre, une femme presque normale. La seule peur que j’ai c’est que ça ne dure pas. Pour l’instant, j’en profite. Il y aura sûrement des rechutes, mais ça me fait moins peur. Je goûte au bonheur d’être et c’est bien. Je grandis pour la 1ère fois de ma vie. Je ne suis pas euphorique, mais sereine. (-)

Merci d’avoir cru en moi.

A bientôt.

N.

A mon avis, ce témoignage vaut d’avantage qu’un long discours métapsychologique.

Lila

Témoignage de Jenny, psychologue, psychothérapeute

L’EMDR a profondément modifié ma pratique de psychologue psychothérapeute, en me permettant de venir en aide plus rapidement et plus efficacement auprès d’un grand nombre de patients pour qui les autres approches auxquelles je m’étais formée n’apportaient que des réponses partielles et un soulagement tout relatif. J’apprécie la rigueur et la souplesse de l’EMDR qui s’intègre aisément aux autres approches afin de tirer le meilleur de chacune. Mes patients l’apprécient pour sa douceur, le sentiment de sécurité et de respect qu’ils perçoivent, ainsi que la part importante d’initiative et de contrôle qui leur est laissée. - JR